La kératectomie photothérapeutique (PTK) consiste à “polir” la cornée avec un laser Excimer.
Elle est indiquée pour des pathologies qui affectent la partie la plus superficielle de la cornée : cicatrices à la suite de conjonctivites adénovirales, épisodes récurrents de douleur cornéenne (kératalgies récidivantes), que ce soit post-traumatique ou sur des patients souffrant de dystrophie de la membrane basale.
La chirurgie est réalisée sous anesthésie topique (gouttes) et dure de 10 à 15 minutes. Il est normal de ressentir des gênes en postopératoire immédiat, mais elles sont habituellement légères. La vision peut ne pas être parfaite avant 7 à 15 jours après l’intervention et varie au cours de la journée. Suite au traitement la correction oculaire du patient peut changer et nécessiter des lunettes ou une nouvelle chirurgie à but réfractif.
Cicatrices cornéennes
La cornée est un tissu qui doit être transparent pour permettre le passage de la lumière vers la rétine. Il y a beaucoup de causes de perte de transparence de la cornée : infections congénitales ou acquises, traumatismes ou dystrophies cornéennes. Suivant la localisation et la densité de la cicatrice, celle-ci peut produire une perte de vision de niveaux différents. Le diagnostic est réalisé au moyen d’une exploration ophtalmologique. Quant à son traitement, dans les cas où la perte de vision est faible, il n’y a rien à faire, à part l’observation. Dans le cas où la perte de vision est plus importante et affecte la qualité de vie du patient, le traitement dépendra de la profondeur de la cicatrice : si elles sont superficielles on peut envisager un “polissage” au laser (c’est ce qu’on appelle PTK ou kératectomie photothérapeutique). Dans les cas de cicatrices plus profondes, le traitement consiste en une greffe de la zone affectée.
Kératite
La kératite est une inflammation de la cornée. Les causes en sont multiples, parmi elles :
- Sécheresse. Elle produit généralement des kératites superficielles qui guérissent sans laisser de séquelles. Elle se manifeste par une sensation de corps étranger, des rougeurs et dans des cas plus sévères une perte de vision si elles affectent l’axe visuel. Elles sont améliorées par des lubrifiants, bien qu’elles puissent être récidivantes et parfois requérir des traitements plus spécifiques (bouchons lacrymaux, sérum autologue, formules magistrales, etc.).
- Infections virales. La plus fréquente est la kératite provoquée par un herpès simple, qui laisse comme séquelles une cicatrice sur la cornée et c’est une des causes les plus fréquentes de greffe de cornée dans notre milieu. Elles sont récidivantes et le diagnostic ainsi que le traitement précoces sont fondamentaux.
- Infections bactériennes, par champignons ou amibes. Elles sont plus fréquentes chez des patients porteurs de lentilles de contact ou ceux qui ont eu un traumatisme ou une érosion préalables. Ce sont des infections très graves qui nécessitent l’usage de collyres antibiotiques renforcés et qui laissent généralement des cicatrices cornéennes qui limitent beaucoup la vision.
- Autres causes. Par exposition, chez des malades présentant une fermeture palpébrale incomplète, par des produits caustiques, actinique par exposition solaire (typique des skieurs ou des soudeurs sans protection), etc.